PARIS (Reuters) - Frédéric Thiriez défend l'action de la Ligue de football professionnel (LFP) contre la violence et estime que les débordements récents autour des stades ne nuiront pas à la candidature de la France à l'organisation de l'Euro 2016.
"Personne ne peut ignorer que c'est un des combats principaux que je mène depuis des nombreuses années", a déclaré le président de la LFP à Reuters en marge d'une réunion organisée par le Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA).
Le débat sur la violence dans le football français a refait surface ces dernières semaines avec notamment la mort d'un homme à la suite d'affrontements entre groupes rivaux de supporters du Paris Saint-Germain.
"On a eu quand même de sacrés résultats", a ajouté Frédéric Thiriez. "Simplement on a besoin que la police fasse un effort supplémentaire et c'est en cours".
Le président de la LFP a estimé en outre qu'il fallait continuer d'augmenter les interdictions de stade.
"Il y a eu une prise de conscience des pouvoirs publics alertés par nous. On a obtenu une très forte augmentation du nombre d'interdits de stade, ce que je réclame depuis quatre ans", a-t-il dit.
"En un mois, on a doublé le nombre d'interdits de stade, on est passé à 662 contre 300. En Angleterre, il y en a 3.000. Il faut qu'on fasse un effort là-dessus. La police est tout à fait décidée à faire ça puisqu'ils ont créé la brigade de répression du hooliganisme et les sections d'intervention rapide dans les stades", a-t-il ajouté.
"On progresse, c'est un combat majeur pour nous".
Interrogé sur d'éventuels effets néfastes de la violence dans les stades sur les efforts de la France pour accueillir l'Euro 2016, Frédéric Thiriez a répondu: "Les Français ne se rendent pas compte à quel point la France est aimée et respectée en Europe. Ce ne sont pas quelques casseurs qui vont ternir la réputation de la France".
Cyril Altmeyer, édité par Patrick Vignal
Reuters France